Examen régional "La Boite à Merveilles"
TEXTE :
Le soir, quand tous dorment, les riches dans
leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les marches des boutiques ou sous
les porches des palais, moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens
tout le poids. Ma solitude ne date pas d’hier.
Je vois, au fond d’une impasse que le soleil
ne visite jamais, un petit garçon de six ans, dresser un piège pour attraper un
moineau mais le moineau ne vient jamais. Il désire tant ce petit moineau ! Il
ne le mangera pas, il ne le martyrisera pas. Il veut en faire son
compagnon. Les pieds nus,
sur la terre humide, il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les
ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison et attendre l’arrivée du
moineau qui ne vient pas. Le soir, il rentre le cœur gros et les yeux rougis,
balançant au bout de son petit bras, un piège en fil de cuivre.
Nous habitions Dar Chouafa, la maison de la
voyante. Effectivement, au rez-de-chaussée, habitait une voyante de grande
réputation. Des quartiers les plus éloignés, des femmes de toutes les
conditions venaient la consulter. Elle était voyante et quelque peu sorcière.
Adepte de la confrérie des Gnaouas (gens de Guinée) elle s’offrait, une fois
par mois, une séance de musique et de danses nègres. Des
nuages de benjoin emplissaient la maison et les crotales
et les guimbris nous empêchaient de dormir, toute la nuit.
Je ne comprenais rien au rituel compliqué qui
se déroulait au rez-de-chaussée. De notre fenêtre du deuxième étage, je
distinguais à travers la fumée des aromates les silhouettes gesticuler. Elles
faisaient tinter leurs instruments bizarres. J’entendais des you-you. Les robes
étaient tantôt bleu-ciel, tantôt rouge sang, parfois d’un jaune flamboyant. Les
lendemains de ces fêtes étaient des jours mornes, plus
tristes et plus gris que les jours ordinaires.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (20 points)
1) -En vous référant à votre lecture de l’œuvre :
a. Recopiez et complétez le tableau suivant : (2 pts)
Titre de l’œuvre |
Auteur |
Genre |
Date de parution |
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b. Où se situe ce passage par rapport à l’œuvre ? (1 pt)
2) -Relevez du texte deux mots relatifs à la célébration et deux autres à la superstition. (2 pts)
3) –Recopiez les énoncés suivants et mettez : Vrai ou Faux.
(4 pt)
a. Rares sont les gens qui rendent visite à la voyante. …………
b. Le narrateur vient de découvrir sa solitude. ……………
c. Les riches comme les pauvres viennent consulter la
voyante. ………….
d. Le narrateur distingue à peine les scènes organisées à Dar
Chouafa. ………..
4) – « Le soir, il rentre le cœur gros et
les yeux rougis, balançant au bout de son petit bras, un piège en fil de
cuivre. » (2 pt)
a. Quel sentiment éprouve le narrateur dans cet énoncé ? Justifiez
votre réponse.
5) Qui parle dans le premier et le deuxième paragraphe ? (1pt)
6) Relevez deux marques de l’énonciation dans le premier paragraphe : (1pt)
7) Après la relecture du texte : (3 pts)
a. Citez deux locataires de
cette maison.
b. Le narrateur distingue deux classes sociales :
1. Quelles sont les deux classes
? .
2. A quelle catégorie appartient le narrateur ? Justifiez
votre réponse.
8) Cherchez le synonyme de mot suivant dans le texte : (1 pt)
- Triste : ………………………………..
9) Quelles figures de style se réalisent dans les groupes
suivants : (2 pts)
a. Des nuages de benjoin emplissaient la maison :
………………………………………..
b. plus tristes et plus gris que les jours ordinaires :
………………………………………
10) Le narrateur souligne la pratique de la superstition. Êtes-vous pour ou contre ces pratiques ? Justifiez votre choix. (2pts)
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